L’artiste Janne Kyttanen

Les chaussures et les pots de fleurs ne sont que quelques-uns des produits ordinaires qui sortent de l’imprimante 3D. Mais la technique s’empare très vite de tout ce qui l’entoure. Des imprimantes qui servent déjà à construire les premiers logements et avec lesquelles le monde médical expérimente. Il existe même des imprimantes 3D pour fabriquer… des imprimantes 3D !

L’artiste finlandais Janne Kyttanen s’est depuis 2000 totalement investi dans cette technique et les œuvres qu’il a ainsi produites sont exposées dans des galeries et musée4s du monde entier. À Rotterdam, Barcelone, Bâle et Vienne. Mais aussi en Israël, à Miami et jusque dans le Museum of Modern Art (MoMA) de New York. Couverts, tables, lampes mais aussi vêtements et chaussures. Tout ce qui sort de son imprimante ne cesse de surprendre.

150 pots uniques
À l’occasion de la journée de l’orchidée 2014, cet artiste aux talents multiples a créé le « 3D Orchid Cloud ». Un présentoir réfléchissant de plusieurs mètres de hauteur contenant 150 pots de fleurs uniques élaborés à l’aide de la technique de l’imprimante 3D. Ces pots ont été remplis avec 150 sortes différentes d’orchidées. Et tout cela en hommage à l’incroyable exubérance des couleurs de l’orchidée. Janne va même plus loin dans sa formulation : « Je souhaitais montrer ce qu’est vraiment la diversité au sein de la famille des orchidées dans une gigantesque explosion de couleurs. »

3 questions

Les activités débordantes du créateur ne lui permettaient pas de prendre le temps d’écrire lui-même un article, mais Art of Life a tout de même pu lui extirper les 3Déclarations suivantes :

Quelle est aujourd’hui et sera au cours des 5 prochaines années l’influence de l’impression 3D sur la vie quotidienne ?
« Cette technique est appliquée à une certaine phase du développement de la plupart des articles produits de façon industrielle et a donc déjà une énorme influence. Et cette utilisation progressera d’environ 30 % chaque année. »

Lors de la création du 3D Orchid Cloud, vous avez rendu visite à un producteur d’orchidées ; qu’est-ce qui vous a le plus surpris ?
« J’ai été très intrigué par l’esprit scientifique dans lequel tout est suivi et contrôlé dans l’évolution de la plante. »

Si vous deviez choisir, opteriez-vous pour les fleurs naturelles ou les fleurs 3D ?

« J’approche tous mes sujets comme des modèles 3D en fil de fer et je ne fais donc aucune différence. »

Janne Kyttanen
Janne Kyttanen, né en 1974 en Finlande, a commencé ses études de créateur à l’Escola De Disseny, Elisave à Barcelone en 1996. Il s’installa aux Pays-Bas pour poursuivre ses études et obtint le diplôme à la Gerrit Rietveld Academy en 2000. Pionnier de la création pour l’impression en 3D, Janne est l’auteur de créations primées en collaboration avec des marques telles que Hyundai, Asics, Nivea, NIKE, Philips et L’Oréal. Il est aujourd’hui directeur artistique chez 3D Systems, la plus grande entreprise du monde spécialisée dans l’impression 3D.

www.jannekyttanen.com

Créateur 3D de pots pour orchidées
Vous trouverez ci-dessous plusieurs liens conduisant à des pots créés par Janne Kyttanen. Si vous disposez d’une imprimante 3D ou y avez accès, vous pourrez vous-même imprimer et utiliser ces modèles.

Lien 1
Lien 2
Lien 3

Diverses techniques et matériaux de l’impression 3D
Il existe plusieurs techniques d’impression 3D dont les techniques d’élaboration d’objet en couches successives présentent de petites différences. Le matériau d’alimentation que l’imprimante peut utiliser varie également d’une technique à l’autre. C’est ainsi que certains appareils peuvent imprimer avec du chocolat, mais aussi de la matière synthétique ou encore de la poudre spéciale pour fabriquer des objets en céramique. Ci-dessous les techniques et les matériaux les plus utilisés :

Matériaux:
nylon (polyamide), bois recyclé et polymères, ABS (matériau dont on fait également les jouets Lego), PLA (plastique biodégradable à base d’amidon de maïs), or, argent (procédé de la cire perdue), titane, inox, bronze, laiton (procédé de la cire perdue), céramique

Techniques:

Stéréolithographie
La stéréolithographie est une technique initiée en 1986 aux États-Unis par Charles Hull. Un rayon laser durcit (avec de la cire artificielle) couche après couche la surface d’une matière synthétique liquide. Le durcissement a lieu à l’endroit où le rayon laser touche le liquide. Lorsqu’une couche est achevée, la plateforme sur laquelle se trouve l’objet descend d’une fraction de millimètre dans le bassin. L’objet tridimensionnel est formé par le durcissement successif de couches extrêmement fines les unes sur les autres.

Fused Deposition Modeling
La FDM est une technique par laquelle un gicleur mobile dépose un fil très long et très fin de matériau thermoplastique en fusion sur lui-même. Couche après couche, un objet tridimensionnel voit le jour. La plupart des imprimantes domestiques font usage de cette technique. C’est la société Stratasys qui créa la première imprimante FDM 3D à usage industriel.

Frittage sélectif par laser
Le FLS est une technique par laquelle des objets sont élaborés en couches successives de matière synthétique par fonte d’une poudre thermoplastique (ou métallique). De fines couches de poudre sont successivement déposées les unes sur les autres. Après chaque couche, la poudre est localement fondue au laser (frittage), ce qui la durcit et la mélange aux autres couches de poudre. Ce processus est répété jusqu’à l’élaboration de l’objet complet en 3D.

ZCorp 
La technique de l’imprimante Zcorp est comparable à celle du FLS. Les particules de poudre ne sont pas fondues entre elles au laser mais collées à l’aide d’un lient. La différence réside dans le fait que le matériau utilisé est beaucoup moins robuste (comparable à du plâtre) mais l’imprimante Zcorp présente l’avantage de pouvoir réaliser des impressions 3D en couleurs.

Modelage à jets multiples
Le MJM est une technique consistant à projeter des gouttes de cire fondue les unes sur les autres. Les créateurs utilisent surtout ces modèles relativement fragiles pour visualiser des formes complexes. Un traceur à cire élabore l’objet couche après couche. La tête d’un tel traceur peut compter jusqu’à 100 aiguilles individuelles d’injection de cire.

Polyjet 
L’imprimante Polyjet projette en couches successives de minuscules gouttes de polymère liquide sur une plateforme. Chaque couche est durcie à la lumière ultraviolette immédiatement après avoir été déposée. Elle adhère ainsi aux autres couches et durcit tout de suite. Aux endroits où cela est nécessaire, le produit est renforcé par un matériau auxiliaire en matière plastique.

Création Roderick Vos

« Je suis entré en contact avec l’orchidée lorsque j’étais enfant, en regardant des images de botanique à l’école. Des fleurs aux dessins magnifiques et aux formes époustouflantes. C’est ainsi que je voulais dessiner !

Au terme de la formation à la Design Academy d’Eindhoven, j’ai développé une technique intuitive du travail. Qu’il s’agisse d’un buffet en bois, d’un siège ou d’une lampe, j’aime avant tout la simplicité. J’adore les produits créés avec franchise et honnêteté. Et j’ai horreur de la course aux effets. C’est pourquoi je m’efforce toujours de faire en sorte que mes créations, malgré leur aspect industriel, communiquent une sensation de produit artisanal.

Les plantes opèrent un changement positif dans l’ambiance, tant à la maison qu’au bureau. Elles ont un effet démontrable sur la sensation de bien-être. Produisant de l’oxygène, elles purifient l’air et augmentent notre productivité. C’est aussi simple que cela. Ce n’est par hasard si mon studio de création de Bois-le-Duc contient une énorme paroi verticale de plantes. J’ai le sentiment de me trouver dans un jardin intérieur protégé. Rien n’est plus fantastique que d’être entouré par la nature.

J’ai longtemps habité et travaillé en Indonésie. Dans la jungle d’Irian Jaya, j’ai été totalement subjugué par l’orchidée tigre et sa traînée de fleurs de plus de trois mètres. Mais le fait qu’il existe plus de 25.000 variétés d’orchidées et que ces plantes existent depuis 80 millions d’années me touche également. Fascinant, que les descendants de ces plantes se retrouvent aujourd’hui dans nos salons et nos bureaux ?

Le défi de ma coopération avec Art of Life consistait à donner à l’orchidée une autre place que la table. La diversité des couleurs et des formes rendent l’orchidée particulièrement intéressante, la fleur devenant une peinture en soi. Mais une orchidée planant dans une pièce se montre sous ses plus beaux côtés. Chez moi, je suspens toujours une orchidée à hauteur des yeux. Cela ne fait qu’augmenter le plaisir que j’ai à la regarder. »

Roderick Vos

Créateur entre autres de meubles, tables, tissus et lampes. Pour Art of Life, il a créé un support d’orchidée suspendu par trois fils au plafond (mais qui peut également être posé sur la table).

www.roderickvos.nl

La styliste Elize Eveleens

« Collectionner est devenu très tendance. Et les orchidées permettent de constituer une superbe collection. Les uns collectionnent les montres, mais pourquoi pas des orchidées.

Grandes et petites, de diverses formes et couleurs : les possibilités sont illimitées. Plutôt que d’aligner trois exemplaires identiques, mieux vaut en présenter cinq complètement différents. Je n’ai pas fait ce parallèle avec les montres par hasard. Les orchidées donnent elles aussi une sensation de luxe et de richesse. Et une orchidée est à mes yeux toujours splendide, qu’il s’agisse d’une variété très onéreuse ou bon marché.

J’ai grandi au milieu des fleurs et des plantes et, après avoir suivi une formation de maître arrangeur, j’ai opté pour les beaux-arts. On vous y apprend à voir le monde dans une autre perspective. J’exploite cette façon de voir les choses pour montrer aux autres tous les atouts et les charmes des fleurs et des plantes. Telle est la mission que je me suis fixée depuis déjà trente ans : donner la meilleure image possible des fleurs et des plantes.
C’est dans ce but que j’ai entre autres assuré dans de nombreux pays la formation de fleuristes et organisé des expositions. Ces dernières années sont surtout consacrées à la photographie pour des campagnes internationales et je réalise également beaucoup de films et de vidéos.

Lors de sessions de photographie, la bonne composition nécessite parfois d’ajuster quelque peu une fleur ou plante. Retirer une feuille à une orchidée est encore dans les limites de l’acceptable, mais en retirer une fleur est pour moi un sacrilège. Car je sais tout le mal que la plante s’est donnée pour produire cette fleur. Pour un cyclamen, cela ne revêt aucune importance, car les fleurs sont tellement nombreuses. Mais pour l’orchidée, chaque fleur est l’œuvre d’une vie et mérite donc le plus grand respect.

Tel est du moins mon point de vue. Un point de vue que tout le monde ne partage pas. Cela me rappelle une mission conduite en Islande. Alors que la température était certainement inférieure à moins vingt degrés, les fleurs et plantes étaient transportées dans la rue sans aucune protection. L’emballage ne comptait pas, il s’agissait surtout de bien montrer ce que l’on apportait ! »

Elize Eveleens
Styliste

Copropriétaire de Klimprodukties (entre autres photographie de fleurs et plantes)
www.klimprodukties.nl

Selon le chef cuisinier Yuri Verbeek

““« Je pense que les fleurs comestibles vont bientôt dominer le monde culinaire. Une fleur comestible à titre de décoration, ce sera demain la tige de persil de nos grands-parents.

Les fleurs et la cuisine sont une merveilleuse combinaison. Rien de plus logique en fait, car les deux ne traitent que de produits naturels. Deux mondes qui sont étroitement liés à l’expérience.

Tout le monde ne réalise pas à quel point les fleurs et l’art culinaire sont proches. Je m’en suis rendu compte en travaillant avec l’artiste floral Pim van den Akker et le couturier Aziz Bekkaoui à l’occasion de l’International Food Floral Fashion Show. Un spectacle d’images, de lumière, de sons et de saveurs mariant la mode, les fleurs, les plantes et la cuisine.

‘ai eu l’occasion de créer des amuse-gueule assortis aux plus fantastiques robes, dont l’une était confectionnée à partir d’orchidées. Les orchidées comestibles sont de nos jours en vente chez les grossistes culinaires. Elles sont délicieuses, un peu comparables à des feuilles de salade fermes et croquantes.

Le spectacle remporta un énorme succès. Quelque 250 personnes avaient répondu à l’invitation, ainsi que de nombreux journalistes du monde international de la mode et de la cuisine. Mais l’événement fut également marqué par la présence de représentants du ministère de l’Économie. Les Pays-Bas sont en effet un acteur d’envergure mondiale dans le secteur de l’horticulture ornementale.

Personnellement, je trouve cette coopération entre les fleurs et plantes et le monde culinaire très agréable et très instructive. Les restaurants ont encore beaucoup à améliorer en matière de présence florale dans leur établissement. Ils n’en sont encore qu’à leurs débuts. Les plantes permettent précisément de créer une ambiance et de saveur et de fraîcheur. Et l’orchidée est parfaitement adaptée au monde culinaire. Les possibilités sont encore immenses et largement inexplorées. »

Yuri Verbeek
Chef cuisinier et auteur de livres de cuisine

www.yuripim.nl

Pim van den Akker, artiste floral :Jamais à court d’inspiration!

« Je ne manque jamais d’inspiration. Un jouet d’enfant, un arbre, les lunettes que quelqu’un porte : je puise mon inspiration partout au tour de moi. L’orchidée est à cet égard une source d’inspiration particulièrement riche.

Artiste floral est la meilleure description que l’on puisse faire de ma personne. Bien que je sois également créateur, plasticien et écrivain. Pour Pimdesigned, je fais le tour du monde. Fleuriste de formation, je n’ai pourtant jamais exercé ce métier dans une boutique. Cela ne convient pas à ma personnalité, c’est un métier trop rapide et trop limité. Le monde a tellement plus à offrir qu’un simple bouquet ou arrangement. Je veux raconter une autre histoire que celle d’un fleuriste.

C’est par exemple en coopération avec un chef cuisinier que j’organise des spectacles s’adressant à tous nos sens. Je crée à cette occasion des robes en matériaux naturels. Ces créations sont présentées à l’occasion de défilés de mode au cours desquels des mets du même esprit sont proposés aux visiteurs. Ils voient la robe et peuvent également y goûter.

J’ai créé une de ces robes uniquement à base d’orchidées. Tout simplement parce que cette plante m’intrigue. Je suis dyslexique, ce qui est une bénédiction dans mon métier. Je suis donc davantage orienté sur le visuel et jette un regard différent sur les formes et les matériaux. L’orchidée existe dans d’innombrables sortes et formes et il n’y en a jamais deux les mêmes. Cette beauté indépendante de chaque fleur et de chaque tige me fascine énormément.

Je me suis fixé deux règles. La première est de toujours me surprendre moi-même et la deuxième de ne jamais oublier que je peux réaliser tout ce que j’imagine, sinon je ne l’imaginerais jamais. Je déborde d’idées et je souhaite toutes les concrétiser. Il est donc bien difficile de trouver le temps requis pour donner vie à toutes ces idées ! »

Pim van den Akker
Artiste floral, créateur, écrivain

www.pimdesigned.nl

François Hannes: ‘Orchidées ont la classe’

« Sennah Studio existe depuis maintenant dix ans. Nous concevons et réalisons des intérieures. Imaginer ce qui pourrait être différent ou mieux, tel est notre travail. »

Faire des croquis et des plans, assister à des réunions sur la construction et assurer la touche finale avec la décoration et les plantes : nous nous chargeons de l’ensemble du trajet de A à Z. Nous avons créé notre propre style et nos lignes sont très appréciées. Nos concepts sont relativement sereins. Tout l’art consiste à créer une base qui tienne la route et qui puisse déjà créer une ambiance avant même l’arrivée des meubles.

C’est dans mes voyages à l’étranger que je puise mon inspiration. Je me rends ensuite chez les fabricants d’envergure internationale que nous représentons ainsi que sur les célèbres salons du meuble à Milan, Courtrai et Paris. J’ai récemment accompagné plusieurs grands chefs de restaurants étoilés dans un voyage culinaire en Corée du Sud. Peu de rapport avec mon métier à première vue, mais les conversations débordant de passion et d’engagement ont été une immense source d’inspiration. Cela donne de l’air et libère la pensée.

Que l’intérieur à créer soit destiné à un logement ou à un restaurant, le plus important est d’y faire entrer la nature. Rien n’est plus efficace que de briser la sévérité des lignes avec une plante ou une orchidée. Les orchidées sont très frivoles et toujours associées à une certaine classe.

Nous avons récemment eu le privilège de créer l’intérieur du restaurant étoilé Kaatje bij de Sluis. Chaque table est décorée d’une rose blanche fraîchement coupée et les appuis de fenêtre sont honorés de la présence d’orchidées de couleur aubergine. Des détails, peut-être, mais qui confèrent à l’intérieur une ambiance très particulière. Retirez ces fleurs et la magie est immédiatement brisée.

Je ne dessine pratiquement jamais de fleurs ou plantes dans mes croquis de conception, car cet élément de style arrive toujours en dernier lieu. Lorsque vous comprenez ce que réclame l’intérieur. Je fais parfois venir tout un assortiment de fleurs, de plantes et de matériel de décoration. Nous le testons alors sur place jusqu’à avoir le sentiment d’avoir vraiment trouvé la décoration idéale. »

François Hannes
Créateur d’intérieur

www.francoishannes.nl

François Hannes est passionné et dynamisé par la beauté. Son approche et son style sont appréciés par un nombre croissant de personnes dans le monde entier.
Sa créativité, son rationalisme, son enthousiasme et sa compréhension de l’architecture en font un créateur de haut vol.

Images
Cliquez pour agrandir.

Jeannine Govaers

« En plus de 20 ans de métier, mon travail de photographe indépendante m’a appelé à beaucoup voyager, faire d’innombrables portraits et photographier une multitude de fleurs. Les fleurs sont riches en couleurs, mystérieuses et festives. Cela me met de bonne humeur et j’adore avoir quelque chose d’agréable et de beau devant mon objectif./p>

Les orchidées sont pour moi la crème de la crème. D’une beauté pratiquement inégalable. Et dans de si nombreuses variétés : minuscules ou énormes, sauvages ou cultivées. L’orchidée est exceptionnelle et extrême dans toutes ses manifestations. Un portrait de près de la Vanda ou d’un Phalaenopsis procure à chaque fois de nouvelles sensations. La grande diversité des formes et des couleurs est une source constante d’émotions. Un peu à la façon de la musique.

Lorsque je photographie des fleurs, je m’en approche de très près. J’en explore tous les détails de la structure. Également pour me faire une idée du résultat lorsque la fleur apparaîtra dans un magazine sur une page entière. Il ne faut jamais sous-estimer une fleur ! Pour moi, il y a dans chaque orchidée un petit homme en vert. Avec une sorte de petit casque, deux yeux, de curieuses ailes et un grand bec qui s’ouvre. C’est ce petit extraterrestre que je cherche à connaître.

Jeannine Govaers - orchideeën foto

Pour le dossier de presse international sur les orchidées proposé par Art of Life aux rédactions de revues et journaux dans divers pays, j’ai eu l’occasion de réaliser 25 prises de vue. Nous disposions avec le styliste de plus de 125 variétés. Les orchidées sont si variées et on y retrouve tant de choses que ce n’est jamais ennuyeux de les photographier. Après tant d’années et de prises de vues, les orchidées ne cessent de me fasciner et de susciter mon admiration et mon respect. Elles ont une fragilité qui me comble de bonheur et me surprend chaque jour davantage. »

Orchidee

Jeannine Govaers
Photographe

www.jeanninegovaers.com

Jeannine Govaers travaille depuis 1991 en tant que photographe indépendante pour divers donneurs d’ordre européens. Tant des revues que des bureaux de relations publiques. Elle sait comme personne détecter les expressions les plus caractéristiques de ses sujets et les angles de vue les plus surprenants, débouchant toujours sur des images spéciales et reconnaissables.

Le créateur de chaussures Jan Jansen : amoureux au terme de 50 ans !

N’est-ce pas fascinant? Je VOIS des orchidées depuis plus d’un demi-siècle, sans jamais les avoir vraiment REGARDÉES. C’est désormais chose faite. Et je suis tout de suite tombé amoureux d’une fleur!

Ma mère aimait les fleurs et en avait toujours un beau bouquet à la maison. L’orchidée était pour elle le comble du luxe, la reine des fleurs. Alors qu’elle me laissait plutôt indifférent. J’aimais à l’époque surtout l’automne, avec sa chute de feuilles colorées.

L’amour pour l’orchidée n’est venu que récemment. Lorsque j’ai été obligé de mieux la regarder. Lorsque plusieurs producteurs d’orchidées me demandèrent de créer une chaussure inspirée de cette fleur. Pour en découvrir toutes les facettes, la voir, la sentir, en humer le parfum et la voir évoluer, j’en ai vite rempli ma maison.

C’est surtout l’abondance de fleurs qui m’a en premier lieu impressionné. Mais cela changea rapidement. J’ai eu le sentiment que ce n’était plus moi qui regardais la fleur mais la fleur qui m’observait. Cela m’a très vite fasciné. Lui rendant son regard, j’ai soudain découvert la beauté, la volupté, les couleurs fascinantes et les diverses sortes et formes érotiques que l’orchidée pouvait revêtir. « Bien entendu, tu vois partout des formes érotiques », a répliqué ma femme.

Mon intérêt ne fut avivé qu’après une conversation avec un ami spécialiste des fleurs. Il me conta de superbes histoires. Sur des dames de la noblesse qui utilisaient l’orchidée dans les salles de bal pour aguicher la gent masculine présente. C’est ainsi que j’ai commencé à voir les orchidées d’un autre œil. Et mes idées sur une chaussure-orchidée commencèrent à prendre de plus en plus forme.

Au début, je n’osai même pas toucher la fleur. Trop belle, trop fragile, trop spéciale. Cela changea en apprenant à mieux la connaître. En touchant les pétales de velours, j’ai tout de suite pressenti que je devais utiliser du daim. C’est ainsi qu’est née le modèle « Orchid Shoe ». C’est lorsque la création fut achevée que je compris que ma mère avait raison. L’orchidée est sensuelle, érotique, presque organique et voluptueuse : c’est en effet la reine des fleurs. J’ai simplement mis longtemps à le découvrir…»

Jan Jansen

Créateur de chaussures
www.janjansen.com

Addy van den Krommenacker

« Les fleurs et les plantes sont des éléments récurrents dans mes créations. Je sélectionne chaque année un superbe motif de fleurs et travaille avec des étoffes où revient une fleur ou une plante. Cette préférence qui s’exprime dans mon style de création correspond parfaitement à mes choix dans la vie quotidienne.

J’ai toujours aimé les orchidées. Je les ai maintenant intégrées dans une collection distribuée dans les 140 boutiques Steps. J’ai beaucoup réfléchi à la question avant d’y associer mon nom. Mes deux ateliers de couture sont à la base de mon travail, avec un plusieurs magasins de prêt-à-porter exclusif à l’étranger. Mais la coopération avec une chaîne de distribution de cette ampleur est une fantastique façon de faire plaisir à un public élargi.

Un public qui connaît mon travail pour l’avoir vu dans des défilés de mode, sur le tapis rouge ou sur des vedettes du cinéma ou autres artistes dont j’ai créé la robe de mariée. Mon groupe d’admirateurs s’élargit considérablement et de plus en plus de gens aiment mes robes. Je reçois de nombreux courriers et toutes ces réactions sont autant de compliments qui me vont droit au cœur. Il est également agréable de se sentir apprécié et de voir que vos robes sont portées.

J’ai réalisé plus de trente créations pour Steps. Dont ces quelques robes avec de grands motifs d’orchidées. L’intéressant, dans cette coopération, c’est le travail d’équipe que cela suppose. Cela fut pour moi un luxe auquel je n’étais pas habitué. Je fournissais la création, ils s’en emparaient et partaient à la recherche des étoffes et des échantillons. Ces étoffes m’étaient présentées, je les adaptais et l’équipe reprenait aussitôt le relais.

Toute ma vie est consacrée à la mode. Du petit matin aux dernières heures du soir. Le travail est dur mais le plaisir que l’on y éprouve fait oublier tous les efforts. Je suis dans la mode depuis trente ans mais ne me suis lancé dans la création que depuis dix ans. De ce point de vue, ma carrière est assez atypique et je ne me suis révélé que tardivement. Je ressemble à cet égard un peu aux orchidées ! »

Addy van den Krommenacker
couturier

www.addyvandenkrommenacker.nl

Tim van Leipsig

« Je sens déjà monter en moi une saine tension. Cela fait plus de 25 ans  que je parcours le monde pour faire la démonstration du métier d’arrangeur – j’avais 14 ans lorsque j’accompagnai mon père pour la première fois – mais ce qui va arriver ce 31 mai est du jamais vu.

Nous allons assister au premier « tweetjam » avec des fleurs. Avec trois autres arrangeurs internationaux et dans le théâtre de Villa Flora sur le parc d’exposition Floriade, j’aurai le privilège de participer à un tweetjam avec des orchidées. « Jam » (ou plus communément français « bœuf ») est un terme emprunté au monde de la musique pour désigner l’improvisation libre. Un « tweet » est le nom donné à la communication par le réseau social Twitter, qui nous permettra de rendre compte de ce spectacle.

Je brûle d’impatience de commencer. Si le spectacle floral est toujours encadré par certaines règles, nous pourrons cette fois donner libre cours à toutes nos idées. Donc sans aucune restriction, et nous allons nous défouler. Avec quatre créateurs lâchés sur une même scène, vous pouvez compter sur du beau spectacle. À fortiori avec l’orchidée, qui est un produit fantastique à de nombreux égards. Fantastique à travailler et d’une longévité supérieure.

Le théâtre du parc Floriade peut accueillir 250 spectateurs. Grâce à l’usage intensif que nous allons faire du réseau social, notre jam pourra être suivi par les amateurs de fleurs du monde entier. Cela donne encore plus de piquant au spectacle. Et le fait entrer pleinement dans la modernité. Pour mes spectacles et pour ma boutique, j’utilise moi-même de plus en plus souvent Twitter et Facebook.

À l’occasion de ce tweetjam, je ne manquerai certainement pas de partager mes astuces secrètes avec le public. Lorsque mon orchidée est pratiquement fanée et qu’il ne reste plus qu’une belle fleur sur la plante, je la coupe sans hésiter. Je mets ensuite cette tige les pieds dans l’eau et profite ainsi de la fleur durant encore une bonne quinzaine. Quoi de plus fantastique ?! Je suis d’ailleurs curieux de savoir si mes collègues connaissent aussi ce truc. J’aurai la réponse le 31 mai…»

Tim van Leipsig

Créateur floral international

Le Tweetjam du jeudi 31 mai commencera à 13h.00 et se terminera à 15h.00.
Site : le théâtre de Villa Flora.
Cette unique démonstration avec des orchidées peut également être suivie en direct par un  « livestream »  sur l’Internet. Consultez pour cela le site www.orchidsinfo.eu.

Restez informé mensuellement de nos dernières nouvelles, promotions et inspirations.